Samedi 10 décembre 2022

"Loin du bal" de Valérie POIRIER

L'auteure, Valérie POIRIER, comédienne de formation a réalisé plusieurs mises en scène avant de se consacrer à l'écriture.

Elle est l'auteure d'une dizaine de pièces de théâtre qui sont régulièrement jouées en Suisse. En 2017, elle a reçu le prix suisse du théâtre. Elle parle de son pays, la Suisse, et plus largement des pays riches où les "vieux", même mis au rancart, entendent bien continuer à profiter de la vie. Sur fond de réchauffement climatique, elle a mis des pingouins sur scène qui débarquent de nos banquises sur nos plates-bandes bien entretenues.

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Ça démarre fort avec une incursion de pingouins sur scène sur fond de vidéo avec banquise qui s'écroule et pingouins qui s'en écartent. Logique direz-vous ? Ils se sauvent pour éviter la catastrophe alors qu'ils devraient se mettre à la recherche du dernier glaçon disponible pour cohabiter avec leurs copains les ours blancs. Et donc, nous allons avoir droit à un bel "exposé militant" sur le réchauffement climatique. Et bien pas du tout. Nous sommes dans une maison de retraite et le titre peut suggérer l'éloignement créé par les années, éloignement qui exprime la distance qui sépare les personnages de leur jeunesse lointaine. Avec un humour "poil à gratter", l'auteure va nous faire vivre quelques moments dans cette maison de retraite où l'on s'apprête à fêter les cent ans d'une résidente, où un vieil amiral un tantinet lubrique nous raconte ses folles aventures, où arrive subitement un homme plus jeune à la recherche de son père alors que débarque soudainement une équipe de télévision venue immortaliser le centenaire de la doyenne, madame Anchard.

Tous ces personnages plus très jeunes mais encore susceptibles de quelques facéties, voire à la limite du grivois, sont menés de main de maîtresse par la directrice de l'établissement qui affirme sa jeunesse en rudoyant les résidents redevenus presque des enfants sous l'autorité un tantinet forcée.

C'est donc sur un ton tragi comique que nous est contée cette fable, l'auteure portant néanmoins un regard bienveillant sur tout ce petit monde qui sera très certainement un jour le nôtre si la vie nous y autorise.

Merci aux spectateurs de ne pas avoir succombé à l'appel et aux charmes des sirènes qatari et avoir préféré la culture théâtrale au divertissement footballistique.

Quelques images de cette soirée --->      @  @  @  @  @  @  @

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